On se plaint de tout et de rien, parfois sans meme s’en rendre compte.

On se plaint de tout et de rien, parfois sans meme s’en rendre compte.

Neanmoins, c’est une habitude moins inoffensive qu’il n’y parait.

Prete a relever le defi de voir la coupe a moitie pleine plutot qu’a moitie vide? On vous donne des pistes pour y arriver.

«J’aime d’amour la cousine Catherine, devoile Nathalie, 44 annees, mais au fil des ans, notre relation s’est deterioree avec sa propension a se plaindre. Mes maladies de petite enfance des enfants, la meteo, sa relation avec le conjoint, le bricolage i  chaque fois plus prenant que celui des autres. bref, toutes les raisons seront bonnes Afin de rechigner, s’epancher dans ses blessures, “faire pitie”, tel evoque la tante. Pourtant, nous partageons plein d’interets communs et nous sommes i  chaque fois heureuses de nous voir. Mais ses complaintes m’irritent tellement que je l’appelle de moins en moins. Nous ne nous voyons desormais qu’aux rares partys de famille.»

Elles paraissent monnaie courante, ces complaintes plus ou moins hargneuses sur moyen qu’il fait, le trafic, les manies d’une collegue ou une enieme hausse de nos taxes foncieres. On les entend partout: dans la file a l’epicerie, autour en machine a cafe au taf, dans l’autobus et meme autour de la table en famille. Est-ce une attitude salutaire qui permet de deverser le trop-plein ou une habitude nefaste qui peut detruire des relations? Bref, devrait-on essayer d’arreter de se plaindre? «Oui, mais il faut d’abord Realiser une distinction entre se plaindre inutilement et exprimer une insatisfaction, precise Leo Bormans, auteur du livre Optimiste. Se plaindre reste une action sterile et repetitive qui n’apporte aucune solution. Tandis qu’exprimer une insatisfaction ou une emotion est en mesure de, au contraire, etre tres constructif. Du reste, il va i?tre prouve scientifiquement que les individus qui expriment leurs emotions reussissent plus et paraissent plus content que ceux qui ne le font gui?re.»

Exprimer ses emotions negatives Afin de se liberer et eviter l’accumulation de sentiments nocifs, c’est bien, a condition que nos plaintes ne deviennent gui?re chroniques, previent Lucie Mandeville, psychologue et auteure de Soyez heureux, sans effort, sans douleur, sans vous casser la tete. «Le ratio de 3 concernant 1 en psychologue americaine Sonja Lyubomirsky veut qu’on s’en tienne a trois commentaires positifs pour une https://datingmentor.org/fr/sites-de-rencontre-chinois plainte. Ce ratio fait la difference entre la detresse et le bien-etre. En dessous, on serait malheureux et on rendrait les autres malheureux.» Un nouvelle psychologue, John Gottman, va plus loin. Il affirme que, dans un couple, chacun des conjoints doit maintenir un ratio de cinq mots gentils pour une plainte.

Pourquoi se plaint-on?

Ordinairement, les plaintes repetitives cachent une difficulte a agir. Elles peuvent dissimuler une insatisfaction qui ne concerne pas necessairement l’objet en plainte. Une femme insatisfaite de sa capacite a s’affirmer dans son couple peut se plaindre des hommes machos, notamment. «C’est rare qu’une personne qui est engagee dans l’action et qui tente une option ait le temps de chialer», constate Lucie Mandeville. Souvent, les plaintes portent via des trucs qui demeurent superficielles et touchent rarement les questions de fond. Les individus en difficulte sont habituellement trop occupes a survivre concernant se plaindre. «Chialer, c’est, jusqu’a un certain point, le luxe de ceux qui s’ennuient dans leur existence et ayant tout pour etre heureux», croit-elle.

Certaines gens qui se plaignent souvent ont une attitude pessimiste qui fera part de un personnalite. Elles voient des choses negativement et analysent en detail chaque situation de maniere a en presenter le plus mauvais cote. Elles retiennent surtout les evenements desagreables et ont la possibilite de etre rancunieres. D’autres se plaignent parce qu’elles en ont developpe l’habitude en cotoyant des personnes negatifs. «Il faudrait aller par les individus optimistes au bricolage, a la maison et dans les amities, recommande Leo Bormans. Les optimistes, comme les pessimistes, paraissent contagieux. Les uns tuent l’enthousiasme et la passion, des autres nous inspirent.»

D’ailleurs, Il existe ceux pour qui J’ai plainte est devenue un mode de life. Comme Annie, qui a cesse de se plaindre Il existe trois ans. J’ai decision s’est imposee si le patron lui a dit qu’elle devenait une leader negative Afin de le equipe. «Quand je prenais mon cafe avec les autres employes, je me plaignais de tout ainsi que rien: des horaires, des objectifs de travail et meme des administrateurs une compagnie. Sans i§a, j’aurais pu decrocher un bien meilleur poste. J’etais une employee performante, mais on m’a devoile que j’avais un probleme d’attitude.» Pourtant, elle ne se considerait pas comme un individu negative. Elle avait tout simplement developpe une mauvaise habitude, tel des milliers d’autres qui se plaignent au quotidien autour de la cafetiere du travail. «Nous voulons tous de l’attention, constate Leo Bormans. Se plaindre reste une facon de se faire remarquer et de faire prendre soin de soi. La plupart gens n’ont l’impression d’exister que si elles se plaignent.»

En se plaignant sans cesse et en activant analogues regions de notre cerveau, on se conditionne a se plaindre encore plus et a voir le quotidien en noir. Plus on chiale, plus on se predispose a chialer. «Comme le jugement fonctionne avec associations, a force de vivre des situations pour lesquelles nous nous plaignons, nous emmagasinons des perceptions negatives qui auront votre impact i  propos des prochains jugements que nous porterons, explique Lucie Mandeville. Et chialer reste mauvais pour notre sante. Notre cerveau active aussi des regions associees a toutes les affects negatifs, ainsi, celles-ci produisent des hormones qui, a Notre longue, reduisent l’efficacite de notre systeme immunitaire et nous rendent malades.»

En plainte a l’action

La sociologue Diane Pacom voit les choses autrement. A ses yeux, se plaindre de maniere conviviale autour en cafetiere pourrait i?tre plutot un geste de liberte et d’espoir. L’espace d’un instant, ceci permet de fuir les contraintes et les conventions. «Fondamentalement, je crois qu’on se plaint Afin de aller vers l’autre, croyant que c’est bon que un quidam nous ecoute. Autrement, on se referme sur soi, on se soumet et on se conforme.»

En se plaignant, on cree des complicites et des reseaux informels. Dans les reseaux professionnels et sociaux, on teste des autres et on se cherche des allies. Parfois, une plainte exprimee de maniere informelle est en mesure de se transformer en plan d’action ou mener a 1 grief. «Se plaindre reste une facon d’etablir des ponts entre les individus. Ce ne semblent peut-etre gui?re les meilleurs, mais ce sont des ponts quand meme», affirme la sociologue, en precisant que c’est aussi une question de culture. «Je suis mediterraneenne. Me concernant, la plainte est fonctionnelle et tres liberatrice», conclut-elle en riant.